Le théâtre, les objets animés et les films d'animation sont les ingrédients principaux du spectacle "la Gangrène". Ils sont soutenus par une création lumière et sonore.

Un mannequin à taille humaine représente le Roi, corps de l'Etat, marionnette mobile et castelet pour le peuple niché en son sein.

 

Le peuple est constitué d'un bas relief d'objets animés solidaires du corps du Roi et de marionnettes autonomes de petites tailles, manipulées sur table.

 

Les médecins philosophes, émissaires du Roi sont deux comédiennes manipulatrices. Elles sont des personnages à part entière au même titre que les objets.

Elles entretiennent un dialogue avec le Roi et véhiculent son dogme auprès de ses sujets.

 

La manipulation des objets s'effectue à vue, sauf pour les personnages du ventre du Roi, qui s'effectue en castelet (manipulateur caché).

 

Trois films d'animation (courts métrages vidéo) réalisés avec des personnages du spectacle et des objets conçus à cet effet, agrémentent le spectacle.

Ils se définissent en tant que films de propagande étatique, visions cauchemardesques et documentaires. Ils surgissent de manière impromptue, projetés sur des éléments du décor détournés pour l'occasion.

 

Le son est traité soit en paysage de bruitages qui définit le contexte, soit en nappe musicale,

mélodie récurrente qui rappelle le caractère onirique de la fable.

 

La lumière emprisonne les sujets, canalisant l’attention du spectateur sur un détail ou au contraire créant une distance permettant d’ouvrir le champ sur un monde et son organisation.